Vachement bœuf ! | Apporter votre vin au restaurant

À l’époque de l’alimentation éthique, des préoccupations liées au réchauffement climatique et de l’explosion du végétarisme, on pourrait penser que l’ère du bœuf nourri à l’herbe, servi par un gaucho dans un restaurant argentin classique est peut-être révolue. Détrompez-vous ! 

 

L’industrie du bœuf argentin et les divers restaurants du monde entier qui la soutiennent sont bien vivants. Ils ont peut-être dû passer d’une dalle de viande de la taille d’un silex à une assiette plus raffinée et variée, mais avec cette mission accomplie, les restaurants sortent intacts de la COVID-19. 

 

Nous savons ce que vous pensez. Nous sommes au Canada et nous avons, nous aussi, l’un des meilleurs bœufs du monde. En particulier, le bœuf de l’Alberta est célèbre dans le monde entier. Là encore, l’alimentation à l’herbe est reine et donne lieu à une teneur en gras plus faible que les gens adorent. Le bœuf Wagyu élevé en Alberta se distingue également. Cette race d’origine japonaise est arrivée sur nos côtes dans les années 1990 et est très populaire auprès des chefs professionnels et des cuisiniers amateurs. 

 

Passons maintenant à la partie importante. L’accord mets-vin. Si vous n’avez pas encore essayé, faites en sorte de prendre un vin provenant du même pays ou de la même région que le plat que vous mangez. Cette association de « terroir », presque par magie, met en valeur à la fois le vin et le plat. La prochaine fois que vous commandez du bœuf argentin, assurez-vous d’emporter l’un de vos vins rouges puissants sud-américains.

 

La chair est tout aussi efficace pour accorder votre repas à votre vin. Nous entendons par là le corps du vin par rapport au profil de l’aliment. Essayez un cabernet sauvignon du Chili la prochaine fois que vous aurez du bœuf de l’Alberta dans votre assiette. Non seulement il complétera votre plat, mais il sera aussi en accord avec votre portefeuille. 

 

Apporter son propre vin au restaurant est une option offerte dans un grand nombre de restaurants au pays, à condition qu’il soit fabriqué commercialement et acheté auprès d’une source légitime (pas de vin maison, désolé). Certains restaurants, notamment au Québec, le font gratuitement. La majoration standard d’un vin par le restaurant est de 200 à 300 % de son coût initial. Les frais de bouchon aident à compenser ce profit légitime. Le frais de bouchon le plus élevé que nous ayons vu est de 45 dollars la bouteille, mais la majorité se situe dans la fourchette des 20 dollars. Pensez-y. L’un de vos vins Opimian préférés, d’une valeur de 30 dollars, coûterait généralement entre 60 et 90 dollars dans un restaurant. Apportez-le vous-même, payez les 20 $ de frais de bouchon et votre coût total n’est que de 50 $. Prenez l’un de vos vins très haut de gamme du coin des collectionneurs et les économies sont encore plus substantielles.

 

Voici un exemple. Michael Lutzmann, l’un des directeurs généraux d’Opimian, a apporté une bouteille de St. Emilion Grand Cru à l’Auberge du Pommier, à Toronto. Les frais d’ouverture de bouteille s’élevaient à 45 $. La bouteille de Château Daugay lui a coûté 67 $. Une bouteille similaire sur la carte des vins coûtait 195 $. Même avec les frais de bouchon, le coût total qu’a payé Michael était la moitié de celui d’un vin plus jeune de la carte.