Notre questionnaire avec Katie Jones

Katie Jones et Jean-Marc Astruc produisent des vins à Tuchan, un petit village du Languedoc où Katie a acheté une parcelle de vieilles vignes.

 

 

Qu’est-ce qui vous a amené à vous lancer dans la production de vin en France ? Aviez-vous une expérience préalable en viticulture avant de vous installer en France ?

C’est plutôt ce qui m’a attiré en France. J’ai toujours aimé la France et dès mon plus jeune âge, j’ai voulu être française et vivre en France. Produire du vin était pour moi un moyen d’entrer vraiment au cœur de la vie française.

 

 

Qu’est-ce qui vous a attiré en premier lieu dans le Languedoc ? Qu’est-ce qui rend la production de vin si spéciale dans cette région ?

Le soleil ! J’ai par contre réalisé depuis qu’il fait une chaleur insupportable en été et que c’est l’ennemi du travailleur en vignoble.

 

 

Je cherchais la vraie France, la « France profonde », où je pourrais vivre mon rêve. Je ne recherchais pas particulièrement le Languedoc, mais surtout un endroit spécial et isolé loin de la frénésie de la ville.

 

Je n’ai aucune expérience de vinification dans d’autres régions, alors il m’est difficile de faire une comparaison. Je sais que c’est très difficile ici en raison des sols rocailleux et du manque d’eau, mais les vieilles vignes aiment ça, et le Domaine Jones est composé à 80 % de vieilles vignes.

 

Combien de personnes travaillent au Domaine Jones et au Domaine Jean-Marc Astruc ? Les deux caves travaillent-elles conjointement ou s’agit-il d’entités complètement indépendantes ?

Nous avons une petite équipe de quatre travailleurs permanents et des travailleurs saisonniers pour les vendanges et les autres travaux sur les vignes. Les travailleurs travaillent pour les deux établissements, mais nous avons des caves et des vignobles différents. Jean-Marc est le spécialiste des vignobles et s’occupe des vignes pour les deux domaines, tandis que je m’occupe des ventes et du marketing pour les deux domaines. Nous produisons chacun notre propre vin dans notre propre cave.

 

 

Quel cépage est votre préféré, et pourquoi ?

Le grenache gris, car les vins blancs de ma région sont terriblement sous-estimés. Ce cépage possède une belle fraîcheur et une belle minéralité, surtout lorsqu’il provient de vieilles vignes. Mes vignes sont âgées de plus de 50 ans et le vin présente une belle concentration. Je préfère aussi produire des vins blancs et je crois vraiment en leur potentiel.

 

Le cas échéant, quelles sont les traditions vitivinicoles les plus importantes pour vous ?

Je ne suis pas vraiment attaché à une quelconque tradition, mais comme j’ai de vieilles vignes, je les vendange à la main, ce qui me semble très important. Je veille aussi à ce que des petites parcelles évitent d’être arrachées et replantées, et je leur donne la retraite qu’elles méritent.

 

 

Quel est l’un des aspects les plus difficiles de la vinification, année après année ?

C’est un mode de vie que j’ai choisi et il n’y a pas de difficultés. Chaque année est différente, et chaque vin est différent : c’est tellement excitant. Si vous n’aimez pas ce travail, vous ne pouvez pas le faire.

 

Parlez-nous des deux vins de la gamme La Perle Rare à l’honneur dans Le coin des collectionneurs. D’où vient leur nom et comment faut-il les déguster ?

Les vins Perle Rare sont très très rares et très spéciaux. Je n’en produis que quelques barils de chacun, mais chaque vin est entièrement vieilli en fûts de chêne.

 

Le rouge passe 24 mois en fûts et le blanc, lui, consiste en un mélange de millésimes; le plus jeune des millésimes a quatre ans. Le blanc montre le potentiel du grenache gris à vieillir en fût et à se transformer en un style de vin magnifique et unique fort complexe et riche avec une belle fraîcheur. Le rouge montre le potentiel de la syrah lorsqu’elle est plantée sur les bons sols qui retiennent l’humidité. Dans les deux cas, les rendements sont faibles, mais la concentration est élevée.

 

Quelle est votre expérience la plus mémorable en matière de vin ou de dégustation de vin ?

Goûter le tout premier vin que j’ai produit, un grenache gris provenant du premier vignoble ancien que j’ai acheté en 2009.

 

Vous avez récemment accueilli des membres d’Opimian pour un dîner à Tuchan. Que signifie pour vous votre relation avec notre Club ?

Ce fut un moment très émouvant d’accueillir 32 Canadiens dans mon domaine à Tuchan. Nous nous trouvons dans une région très éloignée de la France, alors nous avons vraiment aimé vous recevoir. Nous avons gardé les choses simples en faisant un pique-nique dans le vignoble de syrah, d’où provient le rouge Perle Rare. Opimian nous a vraiment ouvert les portes du marché canadien, car auparavant nous n’exportions pas nos vins au Canada. Nous adorons pouvoir communiquer avec les membres d’Opimian sur les réseaux sociaux et pouvoir rendre nos vins disponibles dans chaque province. Mais surtout, nous aimons l’aspect humain, et vous êtes une équipe formidable avec laquelle nous aimons travailler.

 

À quoi avez-vous hâte lors du prochain millésime ?

Au moment où le dernier raisin est cueilli et que tout fermente en toute sécurité dans nos caves.


Commandez ces vins du Cellier 297 jusqu’au 15 août, 2022

 

 

lot 3537

 

La Perle Rare Jones Grenache Gris, Vin de France, Lot 3537

 

lot 3527

 

Domaine Jean-Marc Astruc Herbarium Grenache, IGP Pays d’Oc, 2020, Lot 3527