Antiyal | Des vins artisanaux issus d’un terroir unique

Alvaro Espinoza et Marina Ashton, les propriétaires et vignerons du vignoble chilien Antiyal, ont étudié le vin à Bordeaux. 

 

Alvaro a obtenu son diplôme national d’œnologue et Marina, un diplôme en histoire. Leur séjour à Bordeaux leur a permis de découvrir de plus petits vignobles, qui étaient rares au Chili à l’époque, et les a encouragés à rêver de créer leur propre vignoble. En 1996, ils ont acheté un vignoble de deux acres dans la province du Maipo, à côté de l’ancien employeur d’Alvaro, Viña Carmen.  

 

Après avoir passé du temps à s’informer sur les sols du Maipo – province reconnue pour offrir les meilleurs assemblages rouges du Chili – ils ont conclu que c’était l’endroit idéal pour Antiyal. Située dans la partie centrale du Chili, près de la capitale Santiago, la vallée du Maipo est entourée par la cordillère des Andes et la chaîne côtière. Antiyal est situé au pied des Andes, à 600 mètres d’altitude sur des sols basaltiques dont la roche mère est l’andésite. Le climat influencé par les montagnes est caractérisé par les nuits froides et affiche plus de 20 °C de différence entre le jour et la nuit. 

 

Les vins d’Antiyal sont souvent considérés comme des « vins de garage », une expression issue de Bordeaux. Elle a été créée au début des années 1990 pour décrire des vins provenant d’un château d’une parcelle de 0,6 hectare reconnu pour produire d’excellents vins. « En 1996, quand nous avons planté nos deux acres, je pense que nous étions les seuls à produire nos vins à la main en raison de notre petite surface. Heureusement, aujourd’hui, les petits vignobles sont plus fréquents, mais dans ces années-là, le Chili ne comportait que de grands vignobles », explique Alvaro.  

 

Antiyal est un vignoble certifié biologique et biodynamique, et Alvaro est un pionnier au Chili. L’agriculture biodynamique observe et utilise les forces de la nature pour renforcer les sols et les plantes, une approche qui s’appuie sur les travaux du philosophe Rudolph Steiner, publiés en 1924. En biodynamie, le viticulteur va au-delà des techniques de l’agriculture biologique. Il prend le pouls des éléments qui l’entourent et les intègre dans une approche globale de la vigne au verre qui tient compte de tout ce qui se trouve dans l’écosystème. « Grâce à la certification biodynamique, nous savons que nos clients peuvent avoir confiance en ce qu’ils dégustent. Cela a été difficile sur le plan économique, mais nous y mettons les efforts depuis l’an 2000 pour certifier nos vins et notre agriculture de manière durable, comme l’agriculture devrait être selon nous : propre, régénératrice et viable sur le long terme. Nous voulons rassurer nos clients sur ce qu’ils boivent », déclare Alvaro. 

 

Depuis ses débuts auprès d’Opimian en 2018, Antiyal a suscité un engouement de la part de ses membres, qui reconnaissent la qualité de ces vins chiliens uniques de qualité supérieure. Si certains vins définissent un pays, une région ou même un style, ceux qui sont attachés aux vins d’Antiyal adhèrent aux idéaux d’Alvaro, qui prône les vins artisanaux qui expriment la pureté du fruit en accord avec son terroir, conçus avec un minimum de manipulation en respectant le processus naturel.  

 

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Questionnaire avec Alvaro Espinoza

 

Antiyal est une entreprise familiale. Pouvez-vous nous dire qui travaille dans votre vignoble et les responsabilités de chacun? 

Marina est la directrice générale qui voit à l’administration et aux ventes. Clemente Espinoza, le fils d’Alvaro et de Marina, est responsable du marketing, des ventes et des médias sociaux. Leur autre fils, Vicente Espinoza, s’occupe de la production tandis qu’Alvaro est le vigneron.

 

Quels sont les joies et les défis du travail en famille? Quelles sont les forces de chaque membre de la famille?  

Le travail en famille nous donne beaucoup de défis. Ce n’est pas facile, mais nous devons apprendre à collaborer en faisant preuve de patience et de respect. Il nous faut trouver un équilibre entre nos sentiments et nos responsabilités.

 

Quels ont été les défis posés par le lancement de votre vignoble et quels sont-ils aujourd’hui? 

Au début, le défi était d’apprendre à mettre un vignoble sur pied et de trouver des fournisseurs qui pourraient nous vendre des bouteilles, des bouchons, etc. en petits volumes. Aujourd’hui, les défis sont plus importants, notamment à cause de tous les problèmes liés à la crise climatique mondiale et à la nécessité d’avoir une bonne agriculture régénératrice. Notre objectif est d’enseigner et de diffuser les connaissances sur les avantages de l’agriculture régénératrice.

 

Y a-t-il quelque chose que vous auriez fait différemment ou que vous prévoyez changer à l’avenir?

Rien de majeur, peut-être investir plus d’argent sur le marché et moins dans la ferme!

 

Quelles sont les principales différences entre le travail dans un grand vignoble (Fetzer Vineyards et Carmen, par exemple) et dans un petit vignoble comme le vôtre? 

Les différences sont nombreuses. Ce que j’aime dans les petits vignobles, c’est qu’il faut apprendre sur de nombreux sujets et que les journées sont toujours ponctuées de situations et d’expériences différentes. De plus, les efforts ont davantage d’incidence sur les résultats.

 

Quelle est votre philosophie du vin et comment se reflète-t-elle dans vos procédés de vinification?

Nous cherchons à ce que nos vins expriment le caractère de leur milieu et qu’ils soient conçus avec un minimum de manipulation en respectant le processus naturel. Leur élaboration se fait avec une intervention limitée.

 

Pouvez-vous décrire les styles de vos vins Pura Fe, Kuyen et autres? Combien de bouteilles de chaque vin produisez-vous?

Nos vins sont des vins artisanaux qui expriment la pureté du fruit du Maipo. Nous produisons environ 40 000 bouteilles, soit environ 6 000 bouteilles d’Antiyal et d’Antiyal Carmenère, 14 000 bouteilles de Kuyen et 25 000 bouteilles de la gamme Pura Fe.

 

Comment envisagez-vous l’avenir d’Antiyal?

Nous aimerions continuer à nous améliorer sur le plan de la qualité et de la durabilité.

 

Que souhaitez-vous que les membres d’Opimian sachent sur Antiyal?

Nous aimerions qu’Antiyal soit reconnu comme un producteur de vin de qualité et responsable de la province du Maipo, au Chili.